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Gingembre et nausée : le remède naturel qui fait ses preuves scientifiquement

29 Sep 2025

jeune femme qui vomit

Le gingembre (Zingiber officinale) s’impose aujourd’hui comme l’un des remèdes naturels les plus étudiés et les plus efficaces contre les nausées. C’est un remède de grand-mère très largement connu et utilisé, mais la science moderne confirme désormais ses vertus antiémétiques dans de nombreuses situations.

Ce rhizome aux propriétés remarquables aide à soulager les nausées liées à la grossesse, au mal des transports, aux traitements médicaux et bien d’autres contextes. Découvrons ensemble comment utiliser le gingembre de manière optimale pour lutter contre ces désagréments digestifs.

Le gingembre est-il vraiment efficace contre les nausées ?

✅ Les preuves scientifiques s’accumulent en faveur du gingembre. De nombreuses méta-analyses et essais cliniques démontrent que ce rhizome possède une efficacité modérée mais réelle pour soulager les nausées, sans effets indésirables notables lorsque les doses recommandées sont respectées[1][2][3].

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnaît officiellement l’usage du gingembre comme remède naturel antiémétique. Les recommandations de l’OMS précisent que ce complément alimentaire peut être utilisé en toute sécurité dans le cadre d’une approche thérapeutique globale.

Les bienfaits du gingembre ont été particulièrement documentés dans trois contextes principaux : les nausées et vomissements de grossesse, ceux induits par la chimiothérapie, et les nausées post-opératoires. Dans chacun de ces cas, les études montrent une amélioration significative des symptômes.

Les principes actifs du gingembre contre les nausées

Le pouvoir antiémétique du gingembre réside dans ses composés actifs spécifiques : les gingérols et shogaols. Ces molécules agissent sur plusieurs mécanismes biologiques impliqués dans le déclenchement des nausées.

Au niveau de l’estomac, ces substances exercent des propriétés antispasmodiques qui régulent la motricité gastrique. Elles favorisent également une meilleure digestion en stimulant la production de sucs gastriques et en accélérant la vidange gastrique.

Les gingérols modulent l’activité des récepteurs de la sérotonine (5-HT3), neurotransmetteur impliqué dans le réflexe nauséeux. Cette action permet de réduire significativement l’intensité des sensations de nausée au niveau du système nerveux central.

Quels types de nausées le gingembre peut-il soulager ?

Gingembre et grossesse

Les nausées en début de grossesse touchent près de 80% des femmes enceintes. Plusieurs méta-analyses confirment que le gingembre est sûr et efficace pour réduire l’intensité de ces désagréments chez la femme enceinte[4][2][1].

Les vomissements en début de grossesse peuvent également être atténués, même si l’effet du gingembre reste plus modeste sur ce symptôme spécifique. Les femmes enceintes peuvent donc utiliser ce remède naturel sans crainte d’effets tératogènes.

Gingembre contre le mal des transports

La cinétose – ou mal des transports – répond particulièrement bien au traitement par le gingembre. Cette efficacité s’explique par l’action du rhizome sur l’oreille interne et les centres nerveux responsables de l’équilibre.

En cas de mal de mer, le gingembre agit comme un antiémétique naturel puissant. Les marins l’utilisent d’ailleurs depuis des siècles pour prévenir et traiter les nausées liées aux mouvements du bateau.

Autres contextes d’utilisation

Le gingembre s’avère également utile pour soulager les nausées induites par la chimiothérapie. Les patients sous traitement anticancéreux peuvent bénéficier d’une supplémentation de 1 à 1,5 gramme par jour, en complément des antiémétiques classiques[5][6][7].

Les nausées post-opératoires constituent un autre domaine d’application prometteur. Même le gingembre en cas de gueule de bois montre une certaine efficacité – bien que cette utilisation soit moins documentée scientifiquement.

Sous quelles formes consommer le gingembre ?

Gingembre frais

Le gingembre frais reste la forme la plus naturelle et la plus polyvalente. Il peut être râpé, émincé ou infusé pour préparer des tisanes apaisantes contre les nausées.

L’infusion de gingembre se prépare en laissant tremper 1 à 2 grammes de rhizome frais dans 150 ml d’eau chaude pendant 10 minutes. Cette préparation concentre les principes actifs tout en restant douce pour l’estomac.

Gingembre en poudre

Le gingembre en poudre offre une concentration plus élevée en principes actifs. Il se présente généralement sous forme de gélules standardisées, facilitant le contrôle de la posologie.

Cette forme est particulièrement pratique pour les voyages ou les situations où la préparation d’une infusion n’est pas possible. L’efficacité reste comparable au gingembre frais pour lutter contre les nausées.

Gingembre confit

Le gingembre confit représente une alternative gourmande, même si sa teneur en sucre peut poser problème à certaines personnes. Cette forme reste néanmoins efficace contre les nausées légères.

Il convient toutefois de privilégier les versions peu sucrées pour éviter les pics glycémiques qui pourraient aggraver les troubles digestifs.

Huile essentielle de gingembre

L’huile essentielle de gingembre concentre les principes actifs mais nécessite des précautions d’usage strictes. Elle ne doit jamais être utilisée pure et requiert une dilution appropriée.

Cette forme convient principalement à l’aromathérapie ou aux préparations cosmétiques. Pour un usage thérapeutique contre les nausées, les formes orales restent préférables.

Comment utiliser le gingembre concrètement ?

Posologie recommandée

La posologie varie selon le contexte d’utilisation et la forme choisie. Pour les femmes enceintes, la dose recommandée se situe entre 250 milligrammes et 1 gramme par jour, répartie en plusieurs prises.

En cas de mal des transports, 500 milligrammes à 1 gramme peuvent être pris 30 minutes avant le départ, puis renouvelés toutes les 4 heures si nécessaire. Ces conseils d’utilisation respectent les recommandations scientifiques établies.

Préparations pratiques

Pour une infusion thérapeutique, râpez 2 grammes de gingembre frais dans 250 ml d’eau frémissante. Laissez infuser 10 minutes puis filtrez. Cette préparation peut être consommée jusqu’à 3 fois par jour.

La poudre de gingembre peut être mélangée à du miel ou incorporée dans une compote – histoire de ne pas faire la grimace à chaque prise ! Cette astuce améliore nettement l’acceptabilité du traitement.

Fréquence d’utilisation

Le gingembre peut être utilisé de manière ponctuelle ou continue selon les besoins. Pour les nausées de grossesse, un usage quotidien pendant plusieurs semaines ne pose pas de problème de sécurité.

En revanche, pour le mal des transports, une utilisation préventive suffit généralement. L’effet se manifeste dans l’heure suivant la prise et persiste pendant 4 à 6 heures.

Les nausées : comprendre le mécanisme

Les nausées résultent d’un mécanisme complexe impliquant plusieurs centres nerveux. Le cerveau intègre des signaux provenant de l’estomac, de l’oreille interne et des centres supérieurs pour déclencher cette sensation désagréable.

Au niveau gastrique, la distension ou l’irritation de l’estomac active des récepteurs qui transmettent l’information au centre du vomissement. Ce processus explique pourquoi les troubles digestifs sont si fréquemment associés aux nausées.

Nausées de grossesse : un cas particulier

Chez la femme enceinte, les nausées résultent principalement des bouleversements hormonaux du début de grossesse. L’augmentation des taux d’œstrogènes et de progestérone perturbe la motricité gastrique et sensibilise les centres nerveux.

Ces modifications hormonales – véritables montagnes russes biochimiques – expliquent pourquoi certaines odeurs ou aliments deviennent subitement insupportables. Le gingembre agit en modulant ces récepteurs sensibilisés.

Risques et contre-indications du gingembre

Effets secondaires potentiels

Le gingembre présente généralement un excellent profil de sécurité. Les rares effets secondaires rapportés incluent des brûlures d’estomac légères, des éructations ou une sensation de chaleur digestive.

Ces effets indésirables restent mineurs et disparaissent généralement avec l’adaptation de la posologie. Commencer par de faibles doses permet d’évaluer la tolérance individuelle.

Interactions médicamenteuses

Le gingembre peut théoriquement interagir avec certains anticoagulants en renforçant leur effet. Les personnes sous traitement anticoagulant doivent donc consulter leur médecin avant d’entreprendre une supplémentation.

De même, les patients diabétiques doivent surveiller leur glycémie car le gingembre peut moduler la réponse à l’insuline. Cette précaution reste néanmoins théorique aux doses thérapeutiques habituelles.

Situations où le gingembre est déconseillé

Le gingembre est déconseillé en cas d’ulcère gastro-duodénal actif, de calculs biliaires ou de troubles de la coagulation sévères. Ces contre-indications absolues restent heureusement rares.

Les personnes souffrant d’hypertension artérielle sévère doivent également être prudentes, même si les études ne rapportent pas d’effet notable sur la tension artérielle.

Gingembre et populations spéciales

Utilisation chez les femmes enceintes

Les études rassurantes se multiplient concernant l’usage du gingembre chez les femmes enceintes. Aucun effet tératogène n’a été démontré aux doses thérapeutiques recommandées[2][4][1].

La limite de sécurité se situe autour de 1,5 gramme par jour pendant la grossesse. Cette dose permet d’obtenir un effet thérapeutique significatif tout en préservant la sécurité maternelle et fœtale.

Usage pédiatrique

Chez l’enfant, l’usage du gingembre nécessite des précautions particulières. Les doses doivent être adaptées au poids corporel et la surveillance médicale s’impose.

En dessous de 6 ans, il est préférable de privilégier d’autres approches thérapeutiques. Au-delà de cet âge, des doses réduites peuvent être envisagées sous supervision médicale.

Personnes âgées

Les personnes âgées peuvent généralement utiliser le gingembre sans problème particulier. La vigilance s’impose cependant en cas de polymédication ou de fragilité digestive.

L’adaptation progressive de la posologie permet d’optimiser les bénéfices tout en minimisant les risques d’intolérance digestive.

Références scientifiques et bibliographie

[1] Efficacité du gingembre contre les nausées – Revue systématique

[2] Gingembre et nausées de grossesse – Méta-analyse

[3] Propriétés antiémétiques du gingembre – Étude clinique

[4] Sécurité du gingembre chez la femme enceinte

[5] Gingembre et chimiothérapie – Essai randomisé

[6] Supplémentation en gingembre – Revue intégrative

[7] Nausées induites par chimiothérapie – Méta-analyse

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