Le rooibos offre de nombreux bienfaits en raison de sa richesse en antioxydants. Toutefois, quelques lanceurs d’alerte signalent des risques potentiels à connaitre.
De rares problèmes au foie ont été signalés
Quelques rapports signalent des cas d’enzymes hépatiques élevées chez un patient après avoir consommé de grandes quantités de rooibos. Cela suggère qu’il y a un risque faible mais possible d’effets hépatotoxiques.
Dans une note de synthèse intitulé « Rooibos : un faux ami« , le Dr Paul Carrier, du service d’Hépato-gastroentérologie du CHU de Limoges, indique que le rooibos « contient des capteurs de radicaux libres et est donc considéré comme un protecteur du foie. Néanmoins, la toxicité hépatique existe même si elle est rare. Elle est probablement sous-diagnostiquée et les cliniciens devraient y penser en cas d’hépatite aiguë. » Il rapporte lui aussi un cas de lésion hépatique attribuée au rooibos.
Il peut être contaminé par des substances nocives
Par le passé, le rooibos a pu contenir des traces d’alcaloïdes pyrrolizidiniques. Ces substances peuvent être nocives pour le foie.
Ces alcaloïdes, présents naturellement dans certaines mauvaises herbes, peuvent contaminer le rooibos au moment de sa récolte. On en trouve aussi des traces éventuelles dans d’autres récoltes comme la bourrache par exemple.
Les normes actuelles limitent leur présence à 400 microgrammes par kilo dans le rooibos.
Des analyses réalisées par la magazine Suisse « Ma Santé » montrent que tous les échantillons de rooibos testés lors de l’enquête sont largement inférieurs à la limite fixée par l’Union européenne. Dans cinq produits testés, aucun alcaloïde n’a été détecté, tandis que dans les sept autres, la concentration variait entre 11 et 77 microgrammes.
Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, un adulte pesant 60 kg peut consommer jusqu’à neuf tasses de rooibos par jour, même avec la plus haute concentration d’alcaloïdes pyrrolizidiniques (77 microgrammes par kilo), sans risque pour la santé.
Pour un bébé de 8 kg, plus d’une tasse par jour pourrait être préoccupant. Il est recommandé aux parents d’opter pour des produits spécifiques pour nourrissons et aux femmes enceintes ou allaitantes de limiter leur consommation de rooibos.
Il a des effets sur les hormones
Certaines études ont suggéré que le rooibos pourrait avoir des effets œstrogéniques, bien que ces effets semblent être faibles. Cela doit être prix en considération pour des personnes ayant certaines conditions hormono-sensibles bien que els études actuelles ne suffisent pas pour statuer de façon nettes sur la question.
De rares réactions allergiques
Bien que extrêmement rares, des réactions allergiques au rooibos ont été rapportées. Les symptômes peuvent inclure des réactions cutanées ou des problèmes respiratoires.
Mais le rooibos a aussi des avantages en tant que boisson
Le rooibos ne contient quasiment pas de caféine. Le dosage est inférieur à 0,03 g pour 100 gr de feuilles sèches. Cette teneur est trop faible une fois diluée en infusion pour avoir un impact biologique sur l’organisme humain. Cette infusion peut donc être bue le soir sans risque d’excitation ou de troubles du sommeil.
Il ne contient pas de sucres ce qui est un bon choix pour les personnes souhaitant s’hydrater de façon optimale sans impacter leur glycémie.
Sa richesse en antioxydants spécifiques lui confère des bienfaits pour la santé qui intéressent la communauté scientifique de façon grandissante.
