Quand le cacao renaît de ses cendres en Martinique

par | 7 Oct 2014 | Chocolat

Féves de cacao avec deux cabosses

Photo cc Everjean

Ayant grandi en Martinique, le goût unique du chocolat Elot que ma maman me préparait dans une tranche de pain épaisse avec un peu de beurre… c’est ma madeleine de Proust. Seulement voilà, le production de cacao en Martinique c’était quand même de l’histoire ancienne. La monoculture de la reine « banane » a tout emporté sur son chemin.

Encore que…

Je découvre avec enchantement que la filière cacao est en passe de renaitre en Martinique. Franchement, sortir enfin du tout banane, c’est ce qui pourrait arriver de meilleur à la Martinique. Sur le plan social, économique et écologique, il n’y a pas photo. Bon, je ne vais pas me lancer dans un grand brûlot. Focalisons nous plutôt sur l’avenir et le positif.

Ainsi, depuis 2012 le Pôle Agroalimenaire de Martinique encadre la production de cacao selon un cahier des charges strict. Objectif : produire du cacao de qualité, recréer une filière locale des producteurs aux transformateurs (la maison Elot a signé la charte d’ailleurs) aux consommateurs (gourmands va !). Ca s’appelle le projet Valcaco et tout est expliqué en cliquant sur le lien.

Pour le moment Valcaco c’est une opération pilote. 13 exploitations en font partie. Ensemble, les acteurs cherchent la variété idéale. Le – très réputé à juste titre – chocolatier martiniquais Thierry Lauzea explique au quotidien France-Antille (article à lire ici) :

« Nous sommes en phase d’identification des variétés pour prendre les bonnes décisions. La variété dominante est une Forastero qui présente l’avantage d’être résistante même si elle n’est pas de qualité gustative exceptionnelle. Il y a aussi quelques variétés rares, de type Trinitario. L’objectif est de trouver la variété idéale parmi tous les arbres pour produire un cacao de terroir d’excellence »

Première récolte prévue en fin d’année avec 1000 arbres. Pour avoir déjà sucé quelques fèves de cacao directement de l’arbre vers Saint Joseph « en temps longtemps », je m’en pourlèche déjà les babines.

Je me suis longtemps demandé pourquoi d’autres cultures ne prenaient pas le relais sur celle de la banane. Les avocats de Martinique sont absolument giguanteques et succulents par exemple, rien avoir ces petits choses maigrelettes venue d’Israël. Les mangues sont aussi fabuleuse (mais pas aussi grosses que celle d’Amérique du sud il faut le reconnaitre)… Enfin, si le cacao prend le relais un jour j’applaudirais des 2 mains vous l’aurez compris.

Guillaume Devaux

A propos de l'auteur

Guillaume Devaux est le fondateur du Paradis du Thé et formateur au Conservatoire National des Arts et Métiers. Il est par ailleurs rédacteur spécialisé dans le domaine de la santé et du développement personnel depuis plus de 20 ans. Il collabore régulièrement avec des médecins, kinésithérapeutes et hypnothérapeutes pour développer une vision globale du bien-être.

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