Être heureux permet d’être en meilleur santé : c’est scientifique

par | 11 Juil 2022 | Bien-être et relaxation

jeune femme heureuse dans un champ lève les bras

Selon le classement mondial des pays les plus heureux établi par l’ONU, le World Happiness Report 2022, et pour la première fois, la France entre dans le top 20 à la 20e position sur 146 pays analysés. C’est sa meilleure position depuis la création de ce baromètre du bonheur international en 2013.

Cette 20ème place est une excellente nouvelle. En effet, de nombreuses études montrent que le fait d’être plus heureux apporte énormément de bienfaits pour la santé.

Réciproquement, le fait d’être en meilleure santé contribue aussi au bonheur. C’est donc un cercle vertueux qui s’engage.

Nous avons listé les études qui montrent que le bonheur a un impact direct sur la santé des individus.

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Être heureux incite à manger plus sainement

Ce n’est pas Bridget Jones affalée sur son canapé à dévorer un pot entier de crème glacée qui dira le contraire.

Les études montrent que les personnes heureuses ont tendance à avoir une alimentation plus équilibrée, avec des apports plus élevés en fruits, légumes et céréales complètes (1, 2).

Une étude portant sur plus de 7 000 adultes a révélé que les personnes avec un état d’esprit positif étaient 47 % plus susceptibles de consommer des fruits et légumes frais que ceux qui sont moins positifs.

Les régimes alimentaires riches en fruits et légumes offrent de nombreux avantages pour la santé : moins de risque de diabète, moins d’accident vasculaire cérébral ou de maladie cardiaque notamment…

Dans la même étude, les chercheurs ont constaté que les personnes positives étaient 33 % plus susceptibles d’être physiquement actives, avec 10 heures ou plus d’activité physique par semaine.

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Le bonheur pourrait renforcer le système immunitaire

Un système immunitaire fonctionnel est important pour la santé globale. Des recherches ont montré que le fait d’être plus heureux peut aider à maintenir un système immunitaire en bonne santé (5).

Une étude portant sur plus de 300 personnes a montré que les personnes les moins heureuses étaient presque trois fois plus susceptibles de développer un rhume que ceux qui sont plus heureux (6).

Dans une autre étude, des chercheurs ont constaté que les étudiants plus heureux avaient près de deux fois plus de chances de présenter une réponse anticorps élevée après injection d’un vaccin contre l’hépatite B.

L’effet du sentiment de bonheur sur le système immunitaire fait encore l’objet d’études pour en comprendre le fonctionnement. Il pourraient être lié à l’impact du bonheur sur l’activité de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien qui régule le système immunitaire et libères des hormones tel que le cortisol aussi appelée hormone du stress.

Le bonheur aide à combattre le stress

Un excès de stress entraîne généralement une augmentation des niveaux de cortisol ce qui peut induire des troubles du sommeil, une prise de poids, du diabète de type 2 ou encore de l’hypertension artérielle.

Un certain nombre d’études montrent que les niveaux de cortisol ont tendance à être plus bas lorsque les gens sont plus heureux (7).

Par exemple, une expérience portant sur plus de 200 adultes a soumis les participants à une série de tâches stressantes. Des mesures ont ensuite révélé que le taux de cortisol des personnes les plus heureuses était inférieur de 32 % à celui des participants malheureux (8).

De plus, ces effets bénéfiques semblent persister dans le temps. Lorsque les chercheurs ont contrôlé le même groupe d’adultes trois ans plus tard, ils ont constaté une différence de 20 % du taux de cortisol entre les personnes les plus heureuses et les moins heureuses.

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Le bonheur pourrait protéger votre cœur

Le bonheur peut protéger le cœur en réduisant la pression artérielle, un facteur de risque majeur de maladie cardiaque.

Une étude portant sur plus de 6500 personnes âgées de plus de 65 ans a révélé que le fait de sentir plus heureux était lié à un risque d’hypertension artérielle inférieur de 9 % (8).

Un certain nombre d’études ont aussi montré que le fait d’être heureux et optimiste était associé à une diminution de 13 à 26 % du risque de maladie cardiaque (9).

D’autres recherches sont toutefois nécessaires pour confirmer cette relation de cause à effet.

Une étude menée auprès de personnes âgées a révélé qu’un bien-être positif réduisait en plus le risque d’AVC de 26 %. Un accident vasculaire cérébral se produit lorsqu’il y a une perturbation du flux sanguin vers le cerveau.

Les gens heureux vivraient plus vieux

Une étude de 2015 a examiné l’effet du bonheur sur l’espérance de vie de 32 000 personnes (11).

Le risque de décès sur la période d’étude de 30 ans était 14% plus élevé chez les individus malheureux par rapport à ceux qui étaient heureux.

Une méta-analyse de grande ampleur a examiné la relation entre le bien-être moral et mental et la longévité chez les personnes en bonne santé et chez celles souffrant d’un problème de santé comme une maladie cardiaque ou rénale (12).

Il a été constaté qu’un bien-être moral plus élevé avait un effet favorable sur la survie, réduisant le risque de décès de 18 % chez les personnes en bonne santé et de 2 % chez celles souffrant d’une maladie préexistante.

Le bonheur pourrait aider à réduire la douleur

Un certain nombre d’études ont montré que que le fait d’être plus heureux peut réduire la douleur associée à l’arthrite (13).

Une étude portant sur plus de 1000 personnes souffrant d’arthrite du genou a révélé que les personnes heureuses faisaient 700 pas de plus par jour, soit 8 % de plus que les personnes moins heureuses (14).

Le bonheur peut également contribuer à réduire la douleur provoquée par d’autres pathologies. Une étude portant sur un peu moins de 1000 personnes se remettant d’un accident vasculaire cérébral montre que les personnes les plus heureuses présentaient une douleur inférieure de 13 % trois mois après avoir quitté l’hôpital (15).

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Le bonheur aide à mieux dormir

Le fait d’être plus heureux peut également améliorer le sommeil, ce qui est important pour la concentration, la productivité, la performance physique et le maintien d’un juste poids.

Une étude portant sur plus de 700 adultes a révélé que les problèmes de sommeil étaient 47 % plus élevés chez les personnes qui déclaraient être moins heureux (4).

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Références des études citées dans cet article

(1) Dubois CM, Beach SR, Kashdan TB, Nyer MB, Park ER, Celano CM, Huffman JC. Positive psychological attributes and cardiac outcomes: associations, mechanisms, and interventions. Psychosomatics. 2012 Jul-Aug;53(4):303-18. doi: 10.1016/j.psym.2012.04.004. PMID: 22748749. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22748749/

(2) Carvajal SC. Global positive expectancies in adolescence and health-related behaviours: longitudinal models of latent growth and cross-lagged effects. Psychol Health. 2012;27(8):916-37. doi: 10.1080/08870446.2011.633241. Epub 2011 Dec 12. PMID: 22149606; PMCID: PMC4442683. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22149606/

(3) Sapranaviciute-Zabazlajeva L, Luksiene D, Virviciute D, Bobak M, Tamosiunas A. Link between healthy lifestyle and psychological well-being in Lithuanian adults aged 45-72: a cross-sectional study. BMJ Open. 2017 Apr 3;7(4):e014240. doi: 10.1136/bmjopen-2016-014240. PMID: 28373254; PMCID: PMC5387968. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5387968/

(4) Steptoe A, O’Donnell K, Marmot M, Wardle J. Positive affect, psychological well-being, and good sleep. J Psychosom Res. 2008 Apr;64(4):409-15. doi: 10.1016/j.jpsychores.2007.11.008. PMID: 18374740. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18374740/

(5) Costanzo ES, Lutgendorf SK, Kohut ML, Nisly N, Rozeboom K, Spooner S, Benda J, McElhaney JE. Mood and cytokine response to influenza virus in older adults. J Gerontol A Biol Sci Med Sci. 2004 Dec;59(12):1328-33. doi: 10.1093/gerona/59.12.1328. PMID: 15699534. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15699534/

(6) Cohen S, Doyle WJ, Turner RB, Alper CM, Skoner DP. Emotional style and susceptibility to the common cold. Psychosom Med. 2003 Jul-Aug;65(4):652-7. doi: 10.1097/01.psy.0000077508.57784.da. PMID: 12883117. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12883117/

(7) Smyth J, Ockenfels MC, Porter L, Kirschbaum C, Hellhammer DH, Stone AA. Stressors and mood measured on a momentary basis are associated with salivary cortisol secretion. Psychoneuroendocrinology. 1998 May;23(4):353-70. doi: 10.1016/s0306-4530(98)00008-0. PMID: 9695136. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9695136/

(8) Steptoe A, Wardle J, Marmot M. Positive affect and health-related neuroendocrine, cardiovascular, and inflammatory processes. Proc Natl Acad Sci U S A. 2005 May 3;102(18):6508-12. doi: 10.1073/pnas.0409174102. Epub 2005 Apr 19. PMID: 15840727; PMCID: PMC1088362. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1088362/

(9) Ostir GV, Berges IM, Markides KS, Ottenbacher KJ. Hypertension in older adults and the role of positive emotions. Psychosom Med. 2006 Sep-Oct;68(5):727-33. doi: 10.1097/01.psy.0000234028.93346.38. PMID: 17012526; PMCID: PMC1615677. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17012526/

(10) Kim ES, Smith J, Kubzansky LD. Prospective study of the association between dispositional optimism and incident heart failure. Circ Heart Fail. 2014 May;7(3):394-400. doi: 10.1161/CIRCHEARTFAILURE.113.000644. Epub 2014 Mar 19. PMID: 24647117; PMCID: PMC4608236. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4608236/

(11) Lawrence EM, Rogers RG, Wadsworth T. Happiness and longevity in the United States. Soc Sci Med. 2015 Nov;145:115-9. doi: 10.1016/j.socscimed.2015.09.020. Epub 2015 Sep 18. PMID: 26421947; PMCID: PMC4724393. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4724393/

(12) Chida Y, Steptoe A. Positive psychological well-being and mortality: a quantitative review of prospective observational studies. Psychosom Med. 2008 Sep;70(7):741-56. doi: 10.1097/PSY.0b013e31818105ba. Epub 2008 Aug 25. PMID: 18725425. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4724393/

(13) Strand EB, Zautra AJ, Thoresen M, Ødegård S, Uhlig T, Finset A. Positive affect as a factor of resilience in the pain-negative affect relationship in patients with rheumatoid arthritis. J Psychosom Res. 2006 May;60(5):477-84. doi: 10.1016/j.jpsychores.2005.08.010. PMID: 16650588. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16650588/

(14) White DK, Keysor JJ, Neogi T, Felson DT, LaValley M, Gross KD, Niu J, Nevitt M, Lewis CE, Torner J, Fredman L. When it hurts, a positive attitude may help: association of positive affect with daily walking in knee osteoarthritis. Results from a multicenter longitudinal cohort study. Arthritis Care Res (Hoboken). 2012 Sep;64(9):1312-9. doi: 10.1002/acr.21694. PMID: 22504854; PMCID: PMC3410957. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3410957/

(15) Berges IM, Seale G, Ostir GV. Positive affect and pain ratings in persons with stroke. Rehabil Psychol. 2011 Feb;56(1):52-7. doi: 10.1037/a0022683. PMID: 21401286; PMCID: PMC3063951. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3063951/

Guillaume Devaux

A propos de l'auteur

Guillaume Devaux est le fondateur du Paradis du Thé et formateur au Conservatoire National des Arts et Métiers. Il est par ailleurs rédacteur spécialisé dans le domaine de la santé et du développement personnel depuis plus de 20 ans. Il collabore régulièrement avec des médecins, kinésithérapeutes et hypnothérapeutes pour développer une vision globale du bien-être.

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