Pour découvrir le thé sous un nouveau jour, rien de tel que de se plonger dans l’univers du thé haut de gamme. Les grands crûs méritent ce vocable parce qu’ils offrent une expérience extra-ordinaire : un parfum envoutant, un goût unique, une longueur en bouche entêtante. Ils racontent aussi une histoire, il suffit de se mettre à l’écoute et de recevoir ce qu’ils donnent.
Nous vous présentons dans cet article 3 thés haut de gamme à déguster absolument pour re-découvrir le thé sous un angle différent. On y détaille aussi ce qui fait qu’un thé est considéré comme au-dessus du lot. Enfin, vous découvrirez 3 pièges à éviter pour être sûr de bien choisir un thé qui mérite son budget.
3 thés haut de gamme à déguster pour redécouvrir le thé
Nous avons cherché 3 thés qui offrent une expérience radicalement différente les uns des autres. Ce sont tous des thés, mais chacun donne une définition différente du Thé (avec un grand T). Rassurez-vous, nul besoin d’être un expert pour distinguer ces variations. Un dégustateur non-averti mais attentif tout de même, pourra distinguer ce qui fait l’essence de chaque vision du thé.
Aiguilles d’argent de Chine
Ce thé chinois est considéré comme la perfection, la référence absolue des thés blancs. Il s’agit d’un thé blanc constitué uniquement de bourgeons qui ressemblent à des aiguilles couvertes de pointes argentées et duveteuses. Ce thé est produit dans la région de Jianyang dans le nord du Fujian. La cueillette dite “impériale” est réalisée entièrement à la main pendant un créneau de 2 jours chaque année.
Gyokuro Asahi du Japon
Le Gyokuro Asahi est caractérisé par une couleur vert foncée et son arôme sucré. Deux semaines avant la récolte, les plants sont recouverts d’une bâche opaque. La teneur en chlorophylle des feuilles augmente. Résultat : il développe un arôme plus fin avec moins de tanins. Ce thé est un vrai bonheur avec peu d’amertume et un goût frais long en bouche.
Darjeeling Namring de printemps
Un de nos Darjeeling préférés, issu de la prestigieuse plantation Namring située dans la vallée de Teesta en Inde. Cette propriété de plus de 400 hectares est l’une des plus grandes de l’appellation Darjeeling. Ce thé aux multiples facettes développe des notes végétales très pregnantes, fruitées et florales, avec très peu d’astringence.
Pourquoi sont-ils plus chers ?
Comme pour tout bien de qualité, ce qui est rare est cher. La loi de l’offre et de la demande ne fait pas ici exception. Mais cette justification ne suffit pas. Il existe en effet des petites productions, parfois inconnues donc peu demandées, qui sont malgré tout onéreuses. Pourquoi ?
La savoir-faire de l’artisan : un artisan producteur de thé exceptionnel a bien conscience de proposer une expérience inédite. Il est donc normal qu’il valorise ses compétences. En acquérant une autonomie financière il pourra se dédier à son art et proposer un thé de toujours meilleure qualité.
Les aléas de production : le thé est comme le vin, il y a de moins bons millésimes. Trop de soleil, trop de pluie, pas assez d’humidité, une grève des cueilleurs.. Les aléas climatique ou humains sont variés et fréquent. le chiffre d’affaire d’une bonne année permet de couvrir le risque de la moins bonne année qui va survenir inexorablement.
Un travail manuel et artisanal : la production de masse n’est pas compatible avec une production de très haute qualité. Il est certes possible de produire de très bons thés comme au Japon avec des méthodes industrielles allant, respect du terroir, nouvelles technologie et compétences techniques mais cela ne permet pas d’accéder à la quintessence. Le petit producteur de thé haut-de-gamme va récolter à la main et pas à la machine, uniquement le bourgeon et pas les feuilles plus basse de moindre qualité, il va fabriquer son thé dans un poêle chauffé au bois et pas dans un four chauffé au gaz, et tout cela avec un doigté hérité de ses pairs. cela rpend du temps, cela coûte plus cher.
Qu’est ce qui caractérise un thé haut de gamme ?
Finalement, quelle est la différence entre un thé lambda – certes bon mais pas exceptionnel – et un thé haut de gamme dont on se souviendra ?
Il y a le prix pour commencer mais un thé cher n’est pas forcément un thé exceptionnel. Alors quoi ? Le goût et le parfum, c’est un fait, caractérise un thé hors-norme. Il ya aussi son umami, son onctuosité, sa puissance olfactive bien sûr.
Il y a, je crois surtout, des traits qui sont uniques et propres à ce thé. Des caractéristiques qui font que une fois en bouche (et même juste à regarder sa robe) on est sûr d’être en présence de ce thé, et pas d’un autre. Ce caractère singulier est inimitable. Ce type de thé raconte une histoire et provoque des sentiments, une petite larme peut-être, un sourire de contentement, un souvenir agréable et fugace…
3 pièges à éviter
Se fier uniquement à l’origine
IL existe par exemple des centaines de Darjeeling différents. Certains sont proposé à 6 euros pour 100 gr, d’autres à plus de 100 euros pour 100 grammes. ce sont tous des Darjeeling, mais ils ne se valent pas tous. Un Darjeeling peut aussi bien être un assemblage de différentes parcelles ou être issu d’une parcelle exceptionnelle de par sa situation topographique.
Commander une trop grande quantité pour un premier essai
Pour un thé haut-de-gamme, vous pouvez demander au vendeur un conditionnement en sachet de 25 gr voire même 10 grammes, ce qui permet de déguster environ 1 litre pour se faire un avis en compagnie de quelques amis par exemple.
Croire qu’un thé cher est forcément un bon thé
Même issu d’une appellation réputée, un thé cher n’est pas toujours un bon thé, ou du moins son rapport qualité-prix n’est pas idéal. Réciproquement, il existe de très bons thés à moins de 30 euros pour 100 grammes, c’est même très fréquent.